Début mars, je suis partie à la découverte du site du Cap Blanc-Nez avec une amie française. Quel plaisir de visiter, en cette période encore hivernale, un des joyaux de la Cote d’Opale sous le soleil. Itinéraires de randonnée, histoires et paysages à découvrir.
Le Cap Blanc-Nez
Le Cap Blanc-Nez est situé dans le Pas de Calais entre Boulogne sur Mer et Calais. Falaise d’une hauteur de 134mètres au dessus d’un estran rocheux, il forme avec le Cap Gris-Nez, le site des 2 Caps et est un des sites les plus emblématiques du nord de la France. A seulement 34 km de Douvres, le Cap Blanc-Nez constitue le point du littoral le plus proche des côtes anglaises et par temps dégagé ce qui fut notre cas, il est possible d’apercevoir l’Angleterre.
Randonnée autour du Cap Blanc-Nez
Plusieurs itinéraires de balade sont proposés autour du Cap Blanc-Nez.
Nous avons combiné la balade des Hauts de Sangatte avec une partie du Fond Pignon et avons profité pour réaliser du géocaching durant toute la balade.
La randonnée nous a proposé de superbes vues sur la manche et les cotes anglaises.
Randonnée à Ambleteuse et dans les dunes de la Slack
Commençons par vous présenter le fort d’Ambleteuse également appelé fort Vauban. En 1680, alors que Louis XIV est de passage à Boulogne-sur-Mer, il découvre la ville d’Ambleteuse et décide d’en faire un port militaire.
Construit de 1682 à 1690 sur les plans établis par l’illustre Vauban, le fort a pour objectif de protéger le chantier du port de guerre situé à l’embouchure de la Slack.
La balade nous a emmené du Fort d’Ambleteuse à la pointe aux oies en suivant le GR du Littoral.
Islande, terre de glace et de feu. Ile naturelle et sauvage au climat hostile. Volcans, rivières, mer, montagnes, cascades, … l’Islande, terre de tous les contrastes nous a permis de partir à la découverte de contrées à l’état brut autour du célèbre trek du Laugavegur.
Le parcours
Nous avons relié Landmannalaugar à Skogar, ce qui représente en réalité 2 treks selon les guides, le 1er trek reliant Landmannalaugar à Thorsmörk (55 km) s’intitulant le Laugavegur et le 2ème reliant Porsmörk à Skogar faisant 25km.
Nous avons réalisé le trek du nord vers le sud en démarrant de Landmannalaugar.
Accès à Landmannalaugar
Nous sommes partis de Reykyavik en prenant le car (société Trex) de 7h30 au Campsite. En saison, 2 sociétés de car relient la capitale à Landmannalaugar (autre société Icelandbus) mais nous vous conseillons de réserver votre trajet quelques jours à l’avance. Comptez aux alentours de 70€ le trajet de 4 heures. Le trajet nous a permis de découvrir déjà de très beaux paysages. Les 60 derniers kilomètres se font sur une route de type chemins de terre qui secouent assez bien et offrent une magnifique sur le volcan Hekla.
1ère impressions sur Landmannalaugar
Cela faisait des mois que nous regardions ces paysages colorés dans les reportages et en photos et ca y est nous y sommes. Les montagnes de couleurs ocres et jaunes nous ravissent et nous décidons de rester 2 nuits sur place afin de découvrir la région avant de démarrer le trek. De plus, nous avons envie de profiter un maximum de la source d’eau chaude naturelle se trouvant sur place nous permettant de prendre des bains grandeur nature avec une eau à +-35-40°C.
Nous sommes au cœur d’une région volcanique, au bord d’un champ de lave et à proximité de l’Hekla, un des plus grands volcans de l’île, un endroit idéal pour déconnecter de la réalité.
Etapes du trek
Jour 1 : Landmannalaugar – Álftavatn (24km)
Après 2 jours passés à randonner et à nous mettre en jambes dans la région nous prenons nos sacs à dos et démarrons. Il y a un peu de monde dont un grand groupe d’une cinquantaine de personnes mais nous démarrons à notre aise après eux histoire de randonner dans le calme. La journée n’est à priori pas très longue… mais on est jamais à l’abri de surprise.
Le chemin commence par traverser un champ de lave vieux de plusieurs centaines d’années et une odeur de souffre nous entoure à certains endroits. Le chemin commence par une montée de +- 2h sans trop de difficultés. Peut-être la difficulté est-elle atténuée par la beauté des paysages qui s’offrent à nous. Nous avons de la chance de parcourir cette partie du trajet sous un beau soleil mettant vraiment en valeur les couleurs ocres des montagnes. Il n’y a pas de mots pour décrire la beauté des paysages et nous ne comptons plus le nombre de « Wahou » sur la journée.
Nous avons également l’occasion de passer à côté de marmites d’eau bouillonnante, quel spectacle !
L’étape du jour nous permettra d’atteindre le point culminant du trek à 1141m en arrivant au refuge d’Hrafntinnusker. Nous pensions planter notre tente au refuge mais le gardien nous signale qu’une tempête est attendue pour la nuit et nous conseiller de continuer jusqu’au refuge suivant car les nuits sont plutôt fraiches (-7 degrés) et nous serions très exposés du vent. Ce n’était pas prévu mais nous préférons miser sur la sécurité et reprenons la route pour 12 nouveaux kilomètres.
Les paysages changent, nous traversons quelques névés et admirons les montagnes enneigées et grottes de glace. Cette étape nous offre tellement de contrastes qu’elle en fait une de nos plus belles journées de trek de toutes nos aventures.
La route descend petit à petit et nous offre des points de vue magnifiques sur les glaciers et le lac. Nous avons même une vue sur le prochain refuge que nous n’attigerons que 2h plus tard après une longue descente de 500m de dénivelé et un passage à gué. Arrivé au refuge, nous sommes partis à la recherche de pierres pour attacher au maximum notre tente comme nos voisins car la tempête s’annonce assez forte.
Jour 2 : Álftavatn – Hvanngil (4km)
Réveil assez tôt par le vent soufflant à + de 55km/h au pied du lac. Nous passons une grosse partie de la matinée à l’abri dans la tente qui a tendance à plier de plus en plus. Une auberge pourra nous accueillir à partir de midi seulement. Les tentes avoisinantes cassent les unes après les autres. Nous décidons de replier la tente à notre tour et nous refugions dans l’auberge une bonne partie de l’après midi. Ce n’est qu’après 17h que nous décidons de reprendre notre chemin suite à une accalmie de la tempête. Décidément, l’Islande est pleine de surprises. Il est déjà tard, nous décidons de nous arrêter à la petite bergerie située à seulement 4km où nous serons davantage à l’abri en cas de nouvelles averses.
Jour 3 : Hvanngil – Emstur (12km)
Nous n’avons pas vraiment de chance sur cette étape car la pluie nous a accompagné du début à la fin. Peu après notre départ, nous devons franchir un important passage à gué qui nous a bien réveillé avant d’entamer notre longue, très longue traversée du désert. Une étape sans aucun dénivelé sous une pluie battante donnant des allures très grises et très tristes aux montagnes nous entourant. Nous nous sentons assez isolés et un peu découragés sur cette étape.
Nous sommes finalement content d’arriver au refuge où nous décidons de dormir à l’extérieur plutôt qu’en tente pour nous permettre de sécher nos vêtements au coin du feu.
Jour 4 : Emstur – Thorsmork (15km)
Très belle journée sous le soleil nous offrant une magnifique vue sur le glacier du Mýrdalsjökull, quatrième plus grand glacier de l’île. Nous longeons un canyon aux eaux tumultueuses et les paysages s’adoucissent de plus en plus, laissant la place à des paysages beaucoup plus verts et herbacés. Nous profitons pour faire plusieurs pauses dans ces contrées que nous quittons déjà le coeur serré.
Avant de traverser la forêt de Thorsmork qui nous conduira au Camping Volcano Hut, nous avons droit à un dernier passage à gué avec de l’eau arrivant au dessus des genoux histoire de terminer cette journée en beauté.
Jour 5 : Thorsmork – Fimmvörðuháls (12 km)
C’est ressourcé et requinqué que nous entamons cette 2ème partie de notre trek. Journée assez sportive car les montées sont importantes avec un dénivelé de +-900 mètres depuis le camping où nous étions. En réalité, 3 campings se trouvent à Thorsmork. Il est plutôt conseillé aux personnes désirant continuer jusque Skogar de loger dans les campings d’Husadalur et de Basar se trouvant sur le chemin mais nous avions opté pour le Vulcano Hut pour son sauna et son restaurant. Beaucoup de trekkeurs terminent leurs aventures et nous partons seuls vers notre la suite de nos aventures.
Grosse ascension depuis le refuge de Basar jusqu’au volcan Eyjafjallajökull connu pour avoir paralysé une partie du ciel aérien après être entré en éruption en 2010. La traversée du champ de lave est impressionnante, les roches sont encore très friables et d’une couleur rouge foncée.
Journée un peu compliquée pour Aurélie et son vertige. En effet, nous devons traverser un petit passage avec des chaînes environ 2 km avant le volcan et la descente vers le refuge est très raide sur une montagne verglacée. Il s’agira de la seule portion ayant posé quelques soucis sur tout le trek.
Arrivé au refuge, nous installons notre tente mais la gardienne, une adorable petite mamy nous invite à dormir à l’intérieur pour ne pas avoir froid. Nous passerons une nuit inoubliable, réveillé en pleine nuit par un randonneur insomniaque ayant vu une aurore boréale.
Jour 6 : Fimmvörðuháls – Skogar (13 km)
Nous sommes déjà au dernier jour de notre trek et c’est avec beaucoup de nostalgie que nous démarrons. Les 1ères kilomètres nous semblent assez monotones car se font sur un chemin de pierres. Au fil des kilomètres, nous croisons de plus en plus de randonneurs à la journée. Nous longeons un canyon et voyons apparaître les 1ères cascades avant qu’elles ne s’enchaînent jusque la célèbre cascade de Skogar, haute de 62 mètres qui annonce notre arrivée avec la plus grande des fiertés.
Logement
Comme expliqué dans le descriptif de nos étapes, nous avons voyagé avec notre tente. En tente, il faut compter un peu moins de 20€/personne la nuit. En refuge, ce montant grimpe jusqu’à 70€/personne la nuit pour un simple matelas dans un dortoir (parfois posé à même le sol).
Ravitaillement et eau
Nos repas étaient composés comme ceci : avoine le matin, soupe en sachet et pain le midi et enfin repas lyophilisé le soir. Le tout accompagné de barres énergétiques au besoin en journée. Chaque refuge vend également bière, coca, chocolat et beef jerky (du boeuf seché). Il n’y a pas la possibilité d’acheter de quoi se ravitailler d’autres denrées sauf à Landmannalaugar où il y a un bus faisant office de petit magasin.
Attention : pas de ravitaillement eau dans le dernier refuge avant Skogar. Ravitaillement possible mais payant.
Bon à savoir : dans presque tous les refuges, des trekkeurs laissent des denrées (comme du riz, des pâtes, de la confiture,…) et du gaz.
Il est également important à savoir qu’il n’y a pas de salle hors sac dans laquelle vous pouvez vous réchauffer. Il y a toutefois des tables et des bancs à l’abri d’une grande tente à Landmannalaugar et Emstur et une bergerie à Hvangil.
Météo
Nous sommes partis durant la période estivale (du 13 au 27 août) et sincèrement, après tout ce que nous avions pu lire sur le sujet, nous avons été plutôt agréablement surpris par la météo. En effet, sur 14 jours en Islande dont 6 en trek, nous n’avons eu que 2 jours complets de pluie et un climat assez changeant 2 autres jours. Un proverbe dit qu’en Islande, si vous n’êtes pas content du temps il faut attendre 15 min. Pour le coup, le proverbe s’est avéré vrai à 2 reprises mais n’a pas résisté à la tempête.
Retour du trek
Des bus relient Thorsmork et Skogar à Landmannalaugar et à Reykyavik. Personnellement, nous avons poursuivi nos aventures sur les îles Vestmann en partant de Skogar mais ce bus relie également Reykyavik et Hofn (à l’est de l’île). Le bus s’arrête sur le parking devant l’hôtel restaurant avec 1 passage quotidien.
Difficulté du trek
Je pense que la difficulté du trek se trouve plutôt dans l incertitude des conditions météo. En effet, une journée peut se passer sans aucune difficulté par une journée ensoleillée mais peut se révéler compliquée dans des conditions de vent et de pluie qui rendraient les sentiers glissants. Notons sue le trek est tres tres bien balisé et que vous trouverez également assez régulièrement des panneaux indicateurs reprenant les kilomètres. Ce trek ne nous (humblement) pas semblé difficile. Même s il y avait pas mal de dénivelés ils ont été gérés tout comme la grande majorité des descentes (grande appréhension d Aurélie n ayant pas le pied très sûr) et le passage avec les chaînes.
Impressions générales
Ce trek nous a clairement permis de rêver et nous en a mis plein la vue à chaque pas. A travers ses étendues sauvages et désertiques à perte de vue, ce trek mérite bien de figurer parmi les plus beaux du monde. Pour Aurélie, ayant connu quelques galères au cours de l année, ce trek fut clairement une thérapie. On se sent tellement petit et insignifiant face à un volcan, face à cette terre mère brut, face à l immensité… Ce trek nous a permis une fois de plus de nous dépasser, de déconnecter et surtout de nous rapprocher. Ce trek nous a également permis de faire énormément de rencontres, qu’il s agissent des belges, d autrichiens , d américains, d islandais, d allemands, de français, de chinois, d israéliens,… ces rencontres enrichissent à chaque fois nos aventures et nos souvenirs. Ce trek nous l avons vécu à 200% à notre façon, sans courir, en prenant le temps d admirer la beauté du monde que nous avions devant nous et nous en sommes pas répartis les mêmes.
Cet hiver, pour la 3ème année consécutive nous sommes partis à la découverte des Vosges et plus particulièrement la région de Gérardmer.
Alors que nous avions déjà atteint le Petit Ballon et le Grand Ballon, nous nous sommes lancés le défi cette année de grimper au dessus du Hohneck, non pas à 2 en amoureux mais à 3 en famille (avec une demoiselle de 9 ans) avec pas mal de neige en prime pour pimenter un peu le voyage.
Lieu de départ de la randonnée
Pour atteindre le Hohneck, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Démarrer la rando à partir de l’auberge du pied du Hohneck situé sur la route des crêtes à La Bresse (le sommet se trouve à 30 minutes de marche)
Prendre le sentier des roches à partir du Col de la Schlut. Terrain rocailleux et empruntant des crêtes / mission suicide en hiver.
Suivre la randonnée balisée d’un rectangle rouge à partir du Col de la Schlut (temps estimé jusqu’au Hohneck 1h45).
Notre expérience
Ayant envie de profiter un maximum de la neige tout en restant dans une randonnée familiale nous avons suivi le balisage rectangle rouge.
A la sortie de la forêt, nous avons suivi une partie de la piste de ski de fond pour nous diriger ensuite vers les falaises de Frankenthal. Le Hohneck n’est alors plus qu’à 30 min de marche (quelque peu ralentie malgré tout par la neige 😉 ) . Nous avons par ailleurs eu la chance d’apercevoir un groupe de chamois sur ces falaises. Attention toutefois car cette partie peut se révéler un peu glissante.
Le chalet-restaurant du sommet du Hohneck (fermé pour la saison hivernale) pointe alors le bout de son nez. Nous y arriverons après une petite montée dans une neige assez dense.
dav
Nous voilà arrivés au sommet du Hohneck, le plus haut sommet du département des Vosges à 1366m d’altitude (et 3ème sommet du massif des Vosges). Une belle vue malgré la brume présente qui se dissipait par moment.
La descente vers le parking nous offrira de beaux points de vue sous un beau soleil cette fois.
Le Tour des glaciers de la Vanoise est une des plus belles et des plus emblématiques randonnées des Alpes.
Cet itinéraire, au coeur du parc national de la Vanoise (un parc protégé) vous permet de flirter avec des paysages diversifiés extraordinaires, entre alpages et neiges éternelles.
L’itinéraire de base
Type d’itinéraire : boucle
Durée : 4 à 7 jours
Carte IGN : Top 25 – IGN 3534 OT Trois Vallées Modane et une petite partie de l’itinéraire sur Top 25 – IGN 3633 ET Tignes Val d’Isère Haute Maurienne. TopoGuide GR® La Vanoise – Parc national de la Vanoise – FFRandonnée.
Distance effectuée : 73 km,
Dénivelé cumulé positif +- 4500 mètres
Hébergement : en refuge dans le parc national de la Vanoise. Bivouac autorisé sur réservation dans les refuges suivants : La Vanoise, l’Arpont, le plan sec, la Dent Parrachée, La Valette et l’Orgère.
Niveau de difficulté : 4/5 en fin juin en période d’enneigement exceptionnel. Pas de difficulté technique mais la neige rend le parcours un peu plus compliqué. Crampons conseillés et bâtons indispensables.
Période conseillée : de mi-juin à mi-septembre (risque de présence de névés en juin)
Départ : L’itinéraire peut démarrer à partir de Pralognan, Termignon, Aussois, Modane ou le parking des prioux
Notre expérience et nos conseils
Quel parcours avions nous choisi ?
Nous avions opté pour la réalisation du circuit sur une boucle de 7 jours en démarrant de Pralognan la Vanoise sur base de ce découpage :
Jour 1 : Pralognan – Col de la Vanoise (+1100m) (4h)
Jour 2 : Col de la Vanoise – Refuge de l’Arpont (+450m / – 465m) (6h)
Jour 3 : Refuge de l’Arpont au refuge du Plan sec (+505m / -615m) (7h)
Jour 4 : Refuge du Plan sec à l’Orgère (+265m / -530m) (5h)
Jour 5 : Refuge de l’Orgère au refuge de Peclet Polset (+900m / – 325m) (4h)
Jour 6 : Refuge de Peclet Polset au refuge de La Valette (+875m / – 760m) (5h)
Jour 7 : Refuge de la Valette à Pralognan (+285m / – 1450m)
Jour après jour
Etape 1 : Pralognan – Col de la Vanoise
Habitués à la Corse, nous pensions que le tour des glaciers de la Vanoise ou le TGV serait plutôt une partie de plaisir et ne serait composé que de faibles montées dans les alpages. Dès la 1ère heure de marche nous en prenons plein la vue mais nous comprenons que nous avons quelque peu sous-estimé la difficulté du parcours. Peut-être est-ce le 1er jour de marche mais nos sacs nous semblent lourds et les montées sont parfois assez raides et semblent interminables. La journée sera riche en dénivelés pour rejoindre le refuge. Nous faisons une belle pause déjeuner aux abord du magnifique lac des vaches et nous passons ensuite nos 1er névés après notre dernière montée.
Avant d’arriver au refuge de la Vanoise, nous passons sur un sentier balcon très enneigé le long du lac long encore gelé d’un bleu phosphorescent et nous avons nos 1ers coups de coeur de l’aventure.
Nous sommes heureux après cette journée d’atteindre le refuge du Col de la Vanoise où nous installons notre tente sur la terrasse en bois. A partir du refuge, nous admirons de jeunes marmottes en train de jouer à quelques mètres de nous et après un peu de repos, nous allons nous promenons non loin de là près du lac des assiettes.
Etape 2 : Refuge du Col de la Vanoise au refuge de l’Arpont
Un 2ème jour de marche qui nous a offert malgré une météo capricieuse en après midi (nous avons eu pas mal de passages nuageux et un peu de pluie) et de magnifiques panoramas notamment sur la vallée de la Femma. Matinée ensoleillée et assez plate jusqu’au blockhaus. Passage assez délicat un peu après. Le sentier balcon étant très enneigé, la plupart des randonneurs escaladent les pierres pour descendre (partie un peu compliquée pour Aurélie). Nous passons ensuite quelques pierriers où nous rencontrons une petite famille de bouquetins qui cheminera un peu avec nous. Le sentier prend alors de l’altitude avant de nous conduire sur les lacs de Lozière. La suite du parcours fut un peu compliquée par le sentier très enneigé que nous suivrons durant plusieurs kilomètres. Un sentier balcon assez étroit nous conduira alors au refuge de l’Arpont après une belle descente.
Etape 3 : Refuge de l’Arpont au refuge du Plan sec
Ce fut une journée assez compliquée pour Aurélie. La journée commence par une longue descente suivie par une belle montée suivie par une descente, une traversée de rivière puis reprend par une montée et alors que l’on pense en avoir terminé pour le moment et bien la montée se poursuit… Les paysages sont un peu différent, nous n’aurons pas de neige sur cette étape très verte. L’arrivée au refuge se fait attendre sur cette étape qui nous semble interminable. Un peu de repos et un bon repas au refuge se terminant par une crème brûlée au génépi nous fait beaucoup de bien.
Etape 4 : Refuge du plan sec au refuge de l’Orgère
La journée commença dans le froid, il a gelé cette nuit et le terrain de bivouac est bien givré. La nuit a malgré tout fait du bien et nous a bien reposé pour repartir de bonne humeur avec le soleil. La randonnée débute par une belle montée jusqu’au refuge de la fournache et le Pont de la Sétéria puis grimpe jusqu’au plateau du mauvais berger où nous retrouvons quelques névés. Le chemin se poursuit par la suite en sentier balcon sur un plat assez agréable en direction du Col du Barbier où nous ferons une pause. Journée assez agréable qui se termine par une longue descente assez raide jusqu’à une forêt de pins avant de remonter vers le refuge de l’Orgère (Il y a toujours des montées avant les refuges sinon c’est pas marrant!!).
Etape 5 : Refuge de l’Orgère – Refuge de Peclet Polset
Il s’agit de la journée la plus belle et la plus impressionnante de l’aventure.
Etape très riche en dénivelé. Le sentier ne fait que monter à partir du refuge jusqu’au lac de la partie. A partir du lac, nous assistons à un panorama exceptionnel sur le vallon et les montagnes qui nous entourent dont le col de Chavière que nous devrons traverser. Nous voyons d’autres randonneurs entamer leur ascension dans la neige aussi petits que des fourmis. Nous nous sentons minuscules et assez pétrifiés face à l’immensité qui se présente devant nous. Un pas à la fois et nous nous armons de courage pour arriver à ce point culminant à 2.796m. L’ascension nous a pris un peu de temps, les bâtons et les crampons nous ont été indispensables mais nous arrivons enfin avec énormément de fierté à notre but. La descente nous prendra également pas mal de temps, le soleil ayant rendu la neige plus molle nous nous enfonçons presque à chaque pas ce qui rend cette fin de journée assez fatiguante.
Etape 6 : changement de plan
Nous devions nous rendre au refuge de La Valette mais une mésaventure durant la nuit nous a forcé a changer nos plans et nous décidons de rester au refuge de Peclet Polset pour cette belle journée ensoleillée, de profiter de la beauté paisible du Lac blanc (gros coup de coeur) et de grimper jusqu’au col du souffre.
Etape 7 : Refuge de Peclet Polset à Pralognan la Vanoise
C’est avec le coeur assez lourd que nous quittons cet endroit et ce refuge qui nous offrait des paysages à couper le souffle. L’étape du jour ne sera composée que de descentes à travers la vallée. Nous faisons une petite pause pour aller chercher du fromage dans la ferme de Ritort à 1h de marche et faisons également une petite pause au refuge du Roc de la pêche. Plus nous descendons et plus les paysages sont verts et nous suivons la rivière qui traverse par la suite Pralognan. Une fois arrivé au parking des prioux, la suite s’effectuera en partie sur la route suite à des travaux réalisés sur un sentier et nous sommes contents de terminer l’étape dont la fin nous semble sans intérêt. A refaire nous ferions de l’autostop à partir du parking des prioux.
Quelle est la difficulté du parcours ?
Vu le niveau d’enneigement assez important fin juin 2021, le parcours ne nous a pas semblé aussi facile que nous l’avions pensé. En passant par l’Office du tourisme de Pralognan, une dame nous avait d’ailleurs déconseillé d’effectuer le parcours. Hormis un passage où nous avons du prendre une alternative avec de l’escalade il n’y a aucun passage compliqué et même en ayant le vertige, Aurélie n’a eu aucun problème.
Les temps de marche prévus sont ils réels ?
Lorsque nous randonnons, nous aimons nous reconnecter à la nature, profiter des panoramas, de l’environnement et prendre de beaux clichés. Nous ne respectons donc strictement jamais les temps annoncés. Le principal pour nous est d’avoir bien profité de notre journée et d’arriver de bonne humeur aux refuges.
Quel est notre horaire type de randonneur ?
5h40 réveil – 6h lever – habillage et préparation du sac. 6h30 petit déjeuner.
Départ : 7h
Arrivée idéale dans les refuges selon nous vers 16h en ayant bien profité de sa journée car il ne sert à rien d’arriver tôt dans les refuges pour tourner en rond …
Repas : 19h
Dodo : 21h30 (au moment de l’extinction des feux)
Refuge ou Bivouac ?
Dans le parc national de la Vanoise, le bivouac est seulement autorisé autour de certains refuges (notamment la Vanoise, l’Arpont, le plan sec, la Dent Parrachée, La Valette et l’Orgère) pour la somme de 5€/personne. Mais nous n’étions pas opposés à toute modification. Au refuge de l’Arpont par exemple, de gros orages étaient prévus et nous avons préféré demander pour dormir en refuge (une très bonne idée d’ailleurs quand on pense que nos compagnons d’aventures étaient trempés au petit matin).
Repas en refuge ou lyophilisés ?
Au départ, nous pensions prendre alterner entre repas en refuge et repas cuisinés nous même. Tous les refuges que nous avons visités disposent d’une salle hors sac avec un coin cuisine mais nous ne voulions pas surcharger nos sacs avec des denrées. Nous pensions avoir comme en Corse la possibilité d’acheter des aliments bruts dans les refuges comme des pâtes, thon et autres mais après quelques recherches nous avons découvert (à raison) que cela n’était pas le cas donc nous avons préféré réserver nos repas dans les refuges.
Pour en général +-20€ votre repas se compose d’un potage, un plat complet (pâtes, taboulé avec de la viande, polenta avec du poulet, croziflette, poulet curry,…), un morceau de fromage, et dessert et dans certains refuges le petit Génépy maison pour clôturer la journée.
Comment est l’ambiance sur le tour ?
Nous avons particulièrement apprécié les rencontres que nous avons pu faire. Il y a une bonne ambiance assez familiale sur le tour et les discussions sur la beauté du tour et la présence des marmottes prennent le dessus sur la performance (ce que nous regrettions un sur le gr20).
Quel budget prévoir sur le tour ?
Sachez que quasi aucun refuge n’accepte les cartes bancaires donc il est indispensable de prévoir de l’argent avec soi.
Nous avons chaque jour mangé dans les refuges (il faut compter +-20€/repas) et commandé tous les jours un panier piquenique pour la journée (+-10€ pour des tartines, un fruit, une compote, un chocolat, une salade ou autre). Le bivouac est à 5€/personne ou il faut compter +-20€/personne/nuit pour une nuit en dortoir). Les douches sont également souvent payantes (entre 2 et 3€ pour 5 min). Le calcul peut facilement se réaliser sur le site des refuges de la vanoise. Un acompte vous est demandé lors de la réservation. Attention il est important de prévoir également de l’argent pour les extras comme le coca ou la bière de fin d’étape.
Pourquoi choisir ce trekking ?
Pour être émerveillé. Pour se sentir vibrer. Pour être au coeur et au plus proche de la nature. Pour se sentir tout petit face à l’immensité d’un glacier. Pour voir de ses yeux un glacier amené à disparaître. Pour se surpasser. Pour faire de merveilleux clichés. Pour voir des marmottes et des bouquetins en vrai. Pour en apprendre sur soi-même. Pour découvrir la croziflette. Pour voir des lacs gelés. Pour voir des milliers de fleurs de montagne…. Chacun aura ses raisons pour entamer ce trek mais le meilleur raison sera parce que c’était une aventure magique.
Quel matériel indispensable ?
Les indispensables : un bon sac à dos, des gourdes ou un poche d’eau permettant d’avoir en permanence 1,5L à 2L d’eau sur soi, un sac de couchage de confort 0 degré, un sac de soie, de la crème Nok pour les pieds, un poncho, une trousse de secours, 2 pantalons-short, polar, tenue decontractée du soir, t-shirts,…
Surtout une bonne paire de bâtons!! Et des petits crampons si on veut se sentir à l’aise sur les névés.
Cet été, après la montagne et le gr20 nous avions envie de passer quelques jours côté mer en Corse. Alors que nous connaissons déjà Bastia, Calvi et Porto, nous avons donc choisi d’aller passer quelques jours à Bonifacio pour y découvrir ses célèbres falaises de calcaire.
Arrivés dans la ville vers midi, nous sommes un peu pris dans l effervescence de la ville, de son port et de ses nombreux restaurants.
En mode routard en sac à dos, nous ne nous fondons pas vraiment dans le décor plutôt jet set et beaux yachts et nous decidons de quitter la ville dans l’après midi pour rejoindre le camping des îles situé non loin de la plage de Sperone, une des plus belles de la région. Nous devrons cependant attendre le passage de la navette des plages (prix de 5€/ personne) pour rejoindre notre destination située à seulement 4 km car la course en taxi se révélait hors de prix (40€).
Le camping des îles propose de nombreux emplacements pour planter sa tente à prix très attractifs avec une piscine et un restaurant à prix très démocratiques. Camping avec piscine au calme et très propre !
La plage de Sperone est en réalité constituée de 2 plages, le petit et le grand Sperone. Les plages sont assez fréquentées mais nous avons surtout été conquis pas la couleur bleu azur de la mer et ses fonds marins d une très grande richesse. Des milliers de poissons, un mérou, une étoile de mer, des raies « pastenagues » et même des amphores peuvent être aperçus lors de plongée avec masque et tuba.
En face de la la plage de Sperone se situe la petite île de Piana, réserve naturelle accessible par un banc de sable ou à la nage.
Après avoir passé 2 jours a faire du snorkeling et à profiter des joies de la mer, nous reprenons nos sacs à dos pour rejoindre le centre de Bonifacio et enfin découvrir la ville et ses trésors.
Nous décidons alors de planter notre tente au camping Araguina situé en plein centre à quelques centaines de mètres du port. Ce camping a l avantage d être dans le centre touristique mais a aussi l’inconvénient de se situer le long d une route très fréquentée la journée. Il faut savoir qu’accéder à Bonifacio en été en voiture en journée relève d’ un véritable défi et de nombreux embouteillages sont à prévoir.
La vieille ville et sa citadelle sont à découvrir même si c’est surtout de l’extérieur que la vue est la plus belle. En effet, quand vous vous éloignez un peu sur les falaises et vous tournez vers la cité, vous avez une vue incroyable sur la ville suspendue comme suspendue sur un rocher. Après avoir flâne dans les nombreux magasins de souvenirs de la ville, nous avons longé les remparts jusqu’au « gouvernail de Corse« , une véritable citadelle souterraine utilisée pendant la 2eme guerre mondiale. La vue vers le phare de la Madonetta et son golfe est magnifique !
Après avoir visite la ville, nous avons fait une balade proposée par l’office du tourisme pour rejoindre le phare de Pertusato en longeant les falaises. Nous avons beaucoup apprécié cette randonnée nous offrant de nombreux magnifiques points de vue et même un magnifique coucher de soleil sur la cité lors du retour.
La balade nous conduira vers la crique des 3 pointes, très peu fréquentée mais d une beauté a couper le souffle.
Le phare de Pertusato domine la plage Saint Antoine et sa grotte. Difficilement accessible, la petite plage est très agréable et pas trop fréquentée pour la saison. Les fonds marins sont également très variés même si assez profond par endroit et nous aurons l occasion de découvrir une murène lors de de nos plongées.
Sur le port, plusieurs sociétés maritimes proposent des excursions en bateau sur les Îles Lavezzi. Certaines proposent des trajets sous la forme de bateaux-taxi mais ont la particularités d être assez bondées et nous avons plutôt opté pour l’autre croisière proposant une formule croisière-repas avec la spécialité du chef : les pâtes à la langouste.
Nous avons pris le bateau à 9h du matin pour commencer par un petit déjeuner et sommes arrivés dans une des nombreuses criques des îles Lavezzi après environ 1h de traversée.
Sur place, les parasols des touristes d un jour se compte par dizaine et malgré la beauté de l île, nous avons été quelque peu déçu par sa sur fréquentation. Nous ne pouvons que vous conseiller de faire cette visite en dehors des vacances scolaires.
Après le repas sur le bateau, nous quittons les îles Lavezzi pour naviguer au large de l île de Cavallo, appellée également l île aux milliardaires. Nous apercevons notamment la maison de vacances de Caroline de Monaco et autres célébrités en quête de calme et de discrétion. Je dois dire que je n’ai pas apprécié ce passage de la croisière, ayant trop le sentiment d’être dans la peau durant quelques instants d’un paparazzi en plein voyeurisme…
Après ce passage, petite escale près de la plage de Sperone pour un dernier plongeon avant le retour au port en passant à proximité de la grotte Napoléon et de l’escalier d Aragon.
Le soir, nous passerons une délicieuse soirée au cœur de la citadelle, à l auberge corse où nous avons pu déguster de succulentes spécialités corses : charcuterie, lasagne au Brocciu, aubergine a la Bonifacienne, veau à la Pietra, fromages corses et pour terminer liqueur de Myrthe le tout accompagné de chants corses traditionnels.
Une belle escapade à Bonifaccio qui propose de paysages magnifiques même si un peu trop fréquentée à notre goût (mais nous sommes partis durant le mois d’août). La Corse continue de nous charmer encore et encore.
Cet été, nous avons fait un trek sur une partie du gr20 suivant les étapes suivantes :
Jour 1: Tattone- Petra Piana
Jour 2 : Petra Piana – bergerie d onda
Jour 3 : bergerie d onda – Vizzavona
Jour 4 : jour de repos et cascades des anglais
Jour 5 : vizzavona-refuge de Capanelle
Jour 6 : Monte renoso et lac Bastani
Jour 7 : Capanelle- Pozzi
Jour 8 : Pozzi- Col de Verde (fin de l aventure)
Voici mes impressions quelques heures après la fin de l aventure.
Et voilà l aventure du gr20 en corse, sentier le plus dur d Europe est terminée. Alors comment expliquer… Je savais que cela serait difficile mais Souffrir autant physiquement, j étais pas préparée à cela. Je savais que les paysages seraient grandioses mais des panoramas à couper le souffle comme j ai eu l occasion de voir j étais pas préparée à cela. Je m attendais a grimper sur des montagnes mais les escalader j étais pas du tout préparée à cela. Je m attendais a avoir un peu le vertige mais au point de me retrouver pétrifiée parfois en haut des montagnes j étais pas préparée à cela. Je m attendais à être parfois déséquilibrée mais faire une chute des le 1er jour et réaliser que sans mon sac à dos j aurais pu me faire très mal j étais pas préparée à cela (maman je sais je ne te l ai pas dis avant mais je ne voulais pas t inquiéter). Je m attendais à faire de belles rencontres mais le gr20 c est vraiment une communauté ou tout le monde se parle, s encourage et ça j étais pas préparée à ça. Je m étais préparée a devoir sortir de ma zone de confort mais devoir me surpasser au point d en pleurer tantôt d épuisement tantôt de joie j étais pas prête à ça. Je m étais préparée a plein de situation mais devoir dormir à la belle étoile sous le plus beau ciel étoile que je n ai jamais vu j étais pas préparee non plus à cela. Je m attendais a être un peu soutenue par mon entourage mais recevoir autant d encouragement au point de me donner les larmes aux yeux j étais pas non plus preparee a cela. Et enfin je m étais préparée a vivre une belle expérience à 2 mais tant de soutien, de fierté et d encouragement de la part de mon chéri j étais pas préparée du tout à cela. Énormément de joie, de douleurs, de beaux moments, de paysages inoubliables, des instants de bonheur. Bref mon aventure gr20 en Corse j étais pas prête du tout à cela mais je me sens grandie d avoir eu la chance de vivre cette expérience incroyable et d avoir tant appris sur moi même. J ai découvert que j étais capable d aller tellement plus loin que la ou je pensais avoir mes limites. J ai découvert que même dans la douleur et l épuisement je pouvais encore trouver des ressources insoupçonnées. J ai découvert ce dont j étais capable et que je m en souviendrai a vie lorsque je douterai encore de moi. Merci à toi mon chéri de m avoir poussée à vivre cela en ta compagnie.